Lorsque l’on évoque l’apprentissage, soit le fait d’apprendre, il paraît évident qu’il faut instaurer un cadre pour permettre sa réalisation, le plus classique étant celui offert par les différents acteurs de la formation.
Toutefois, à l’heure actuelle où l’on parle plus de développement de compétences que d’apprentissage de savoirs, où l’on voit arriver à toute allure une évolution rapide des technologies, risquant de laisser un grand nombre de personnes dans une situation critique face au marché de l’emploi, il semble nécessaire d’imaginer et de mettre en place de nouvelles pratiques pour compléter l’offre existante.
Et si nous commencions par nous considérer en perpétuel apprentissage ? N’est-ce pas le cas ? Qui d’entre nous peut se targuer de maîtriser complétement son activité ? de ne plus avoir besoin d’acquérir de nouvelles compétences ? de savoir exactement ce qu’il faut faire et à quel moment agir ?
Pour toutes et tous travaillant avec l’humain, il semble évident qu’on ne puisse jamais atteindre une maîtrise parfaite de son rôle, tant les interactions permettant une progression sont variables et infinies. Concernant les activités techniques, l’unique possibilité d’atteindre une maîtrise parfaite de son art serait de considérer que l’on travaille sur une technologie finie et sans relation externe. Aucun doute sur le fait qu’une telle position, si elle existe, doit être extrêmement rare et sans doute vouée à disparaître à terme.
Dans notre système interconnecté, nous avons toutes et tous besoin d’évoluer dans les domaines qui nous relient, en termes relationnel, communautaire, durable ou encore numérique. La majorité des perspectives quant au monde de demain s’accorde sur des compétences transversales, la plupart étant simplement nécessaires pour bien vivre ensemble. Et chacune de ces compétences est en elle-même un monde infini, si bien qu’il ne sera jamais possible d’en atteindre les limites. Cette approche incite à rester humble, car même une réelle expertise laisse le champ ouvert à une grande progression.
Comment soutenir une telle masse d’activité, dès lors que chacune et chacun a un besoin récurrent en formation ?
Bien qu’abondante, l’offre de formation actuelle ne peut raisonnablement pas absorber une telle demande. Et, considérant que l’experte et l’expert ont aussi besoin de s’améliorer, qui pourrait leur offrir les éléments nécessaires à leur propre formation, sinon leurs pairs ou eux-mêmes ?
Partant de différentes expériences et déploiements en lien avec l’éducation par l’action (Learning by doing), reprenons-en les fondements pour jeter une base durable à l’acquisition de compétences : chaque activité, réalisation, projet peut permettre un apprentissage. Dès lors, associations, entreprises, institutions, groupes sociaux ou encore foyers sont un terrain propice pour sa propre formation, pour peu que l’on puisse prendre le temps de réfléchir à nos actions réalisées, afin de comprendre et accélérer le processus d’apprentissage.
Depuis longtemps passionné par la force du groupe, mes études et mes expériences professionnelles (ou non d’ailleurs) m’ont porté à travers plusieurs réalisations ambitieuses. A chaque fois, c’est l’équipe qui a fait la différence et a permis d’atteindre les objectifs fixés, avec une structure venant la soutenir pour un développement personnel et collectif.
Je relève actuellement plusieurs défis. D’une part, le pari de fusionner une approche système et l’agilité. Je suis convaincu que là-derrière se cache un modèle reproductible et efficient. Et surtout en phase avec ce que devrait être une entreprise aujourd’hui, transparente, partagée et mobile. D’autre part, celui de créer le lien entre le soi et le monde professionnel, de devenir en capacité de traduire son expérience dans les termes partagés par le métier.
Tout cela converge dans le logiciel Uscope, qui permet de “dessiner” une structure, tant dans son armature qu’au niveau de chaque individu la composant et à travers ses flux, qui la rende vivante.
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